vendredi 12 juillet 2013

Ce que je peux te dire d'elles d'Anne Icart


Un matin, très tôt. Le téléphone sonne. Blanche n'aime pas ça : les coups de fil au petit matin n'annoncent jamais rien de bon. Cette fois, pourtant, c'est une bonne nouvelle : Violette a accouché dans la nuit d'un petit garçon. Blanche est bouleversée : elle ne savait même pas que sa fille était enceinte. Et puis un garçon, le premier au bout de cette lignée de filles, quelle histoire... Dans le train qui la mène de Toulouse vers Paris, le trac au coeur, Blanche relit les carnets de moleskine destinés à Violette ou, remontant le temps, elle a essayé de se souvenir de tout, tout ce qu'elle peut lui dire d'elles. Mais Violette l'attend-elle encore au bout de ce chemin à la fois heureux et cabossé ? Portés par une écriture ultrasensible, ou sous l'apparente douceur du cocon familial gronde la violence des sentiments, on est entraînés dans l'histoire de Blanche, celle de quatre générations de femmes, des années 1950 à nos jours. De la minuscule bicoque d'un petit village des Pyrénées aux ateliers de la maison Balaguère, haute couture, à Toulouse, Blanche recrée ce petit monde que les accidents de la vie, et certains choix, ont rendu presque exclusivement féminin. Il y a d'abord Anna, la grand-mère, qui a élevé ses trois petites-filles, Angèle, Justine et Babé, tôt privées de mère. Angèle, la mère de Blanche, la magnifique, brillante et si fragile Angèle, journaliste àLa Dépêche du Midi ; Justine l'indépendante, la féministe, la couturière aux doigts de fée qui, partie de rien, va créer sa propre maison et devenir la coqueluche des élégantes Toulousaines ; la douce et vaillante Babé, pilier de cette famille bien peu conventionnelle dans laquelle grandit Blanche. Sans père (il est mort avant sa naissance) mais avec trois mères, avant de devenir, à son tour, la mère sans homme de Violette... Chaleureux et coloré comme une promenade dans la Ville rose (ou comme une collection de Justine...), le roman de cette tribu de femmes émancipées avant l'heure explore avec autant de tendresse que d'acuité toute la complexité des liens maternels.


Avis et note 

7/10

Premier roman de cette auteure et une petite réussite. 

Pour être honnête ce roman n'est pas un chef d'oeuvre, la fin n'est pas incroyable bref ce n'est pas un coup de coeur. Et pourtant c'est un beau livre, pourquoi ? 

Ce livre raconte la vie. 

Voilà c'est avec cette phrase qu'on peut résumer ce roman. C'est l'histoire d'une famille, de femmes, de destins et de la vie. 

Pour raconter la vie, on n'a pas franchement besoin de sortir l'artillerie lourde et c'est avec talent que le fait l'auteur. Et on sait très bien que c'est risquer de raconter la vie. 

Les personnages sont attachants et différents. Angèle est au départ le pilier de la famille mais la vie va en décider autrement. Justine est ma préférée elle ressemble à peu de personnes, elle a fait des choix difficiles aux yeux des autres et pourtant elle, elle assume tout. Elle veut être volage, elle le sera. Elle veut faire carrière dans la mode, elle le fera et bien d'autres choses. Son personnage féministe est très intéressant. 
Elizabeth ou plutôt Babé est réellement attachante, elle elle n'a pas eu tous ce qu'elle voulait dans la vie et pourtant elle essaye d'être heureuse grâce aux petites choses de la vie. 
C'est elle le socle de la famille et elle va nous étonner. 

C'est simple c'est doux donc voilà pourquoi ce roman est une réussite. 

Lecteurs Touchés / Coulés : Tu aimes les histoires de familles, la mode et la célébration de la vie. 


 Avec ce livre ... tiens tiens un petit air de Coco Chanel. 
...j'ai côtoyé trois destins de sœurs (ah non pas ELLES !)
























vendredi 5 juillet 2013

Rien n'est trop beau de Rona Jaffe


New York, début des années 1950. Elles sont jeunes et Manhattan leur tend les bras ...

Lorsqu’il fut publié en 1958, le premier roman de Rona Jaffe provoqua l’engouement de millions de lectrices américaines. Elles s’identifièrent immédiatement à ses personnages, de jeunes secrétaires venues d’horizons différents employées dans une grande maison d’édition new-yorkaise. Leurs rêves et leurs doutes reflétaient ceux de toute une génération de femmes. 

Il y a la brillante Caroline, dont l’ambition est de quitter la salle des dactylos pour occuper un poste éditorial. Mary Agnes, une collègue obnubilée par les préparatifs de son mariage. La naïve April, jeune provinciale du Colorado venue à New York pour faire carrière dans la chanson. 

Si la ville semble leur offrir d’infinies possibilités professionnelles et amoureuses, chacune doit se battre avec ses armes pour se faire une place dans un monde d’hommes.



Avis et note 

8/10

Un joli petit coup de cœur pour ce magnifique livre !

Ce roman arrive à point nommé dans mes aventures livresques. En effet, il me fallait absolument un livre que j'allais adorer. 

Et ça a vraiment été le cas ! 

Superbe histoire de femmes qui essayent de se faire une place dans le monde masculin  de l'édition des années 50 à New York. 

Tout d'abord un gros bonus c'est le lieu : New York des années 50 nous fait rêver dans ce livre, on a vraiment l'impression d'y être l'auteure est assez forte pour cela. 

Dès le début on rentre dans l'atmosphère, les personnages sont tout de suite intéressants, Rona Jaffe ne va pas par 20000 chemins. 

Caroline tout d'abord qui est en quelques sortes l'héroïne du roman qui essaye de faire carrière dans l'édition. Et puis il y a April ma préférée, j'avais envie de rentrer dans le roman et de la raisonner, de la consoler tellement son histoire est triste au départ. Elle fait la rencontre d'un beau salop et en s'en rend compte tout de suite. Mais quelle ordure ce mec ! 
Ensuite il y a Gregg je ne me suis pas énormément attachée à ce personnage quelques fois je me posais vraiment la question de ce qu'elle faisait ici, mais ensuite j'ai compris. 
Barbara est elle aussi attachante. 

Bref des personnages géniaux, en tant que fille on ne peut qu'aimer ces destins banals mais tellement vrais et c'est ça la force du roman. 

Ces femmes sont façonnées par la société américaine des années 50 : Femme mariée deux enfants à la maison avec sa belle kitchinette ....et pourtant au fond d'elles, elles combattent cette image régressive ! 

en un mot : TOP

Lecteurs Touchés / Coulés : Ou dois-je dire lectrices touchées coulés : tu es intriguée par NY des années 50, tu aimes les romans racontant les destins de femmes. Et tu aimes le monde du livre en plus !




 En lisant ce livre ... on se croirait dans un épisode de Mad Men
....et puis il y a New-York City